Itinéraire d’un passionné de travail et d’un homme aux multiples talents.
Né en 1966 au Maroc, Youssef Ouarradi est arrivé en France alors qu’il était adolescent et a commencé sa carrière par des petits contrats de travail. Aujourd’hui, il est à la tête d’un groupe qui totalise 8 M€ de chiffre d’affaires et emploie de 80 ETP en basse saison à 130 en haute saison.
Racontez-nous votre « première entreprise »
Je suis un autodidacte. Je n’ai pas eu la chance de poursuivre des études, j’ai arrêté l’école en CM2 et quand je suis arrivé en France en 1982, j’étais trop jeune pour pouvoir travailler. Je me suis donc lancé dans les petits boulots, avant de rejoindre mon frère qui gérait l’entreprise Alarmes Charentaises. La société a déposé le bilan en 1991 et je me suis porté acquéreur.
À l’époque j’ai dû gager des bijoux de famille et trouver un créancier qui s’est porté garant. J’ai eu raison d’y croire… car j’ai remboursé tout le monde et aujourd’hui, l’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 2 M€ et emploie 25 postes (ETP) !
Aujourd’hui vous dirigez plusieurs sociétés : CAP.Sécurité – Alarmes Charentaises (installation de systèmes de sécurité, alarme, télésurveillance et gardiennage), ASA (service de téléassistance), ASA Médical (location, vente et entretien de matériel médical)… comment gérez-vous votre quotidien ?
En passant d’une entreprise à l’autre, en fonction des urgences et des besoins ! Ma principale force est d’aimer ce que je fais, mais aussi de pouvoir remplacer mes équipiers au pied levé s’il y a le moindre problème. Cette polyvalence permet d’offrir à nos clients un service irréprochable et sans interruption. Elle garantit aussi leur fidélité et assure la notoriété de chacune de nos entreprises.
Vous avez sans doute sacrifié des choses pour arriver à cette réussite professionnelle
J’ai été persévérant. De 1991 à 2000, avec mon épouse, nous avons assuré un service 24h/24 à nous deux. Je faisais le commercial le matin, j’installais les systèmes d’alarme l’après-midi, j’intervenais la nuit quand il y avait des déclenchements ! Nous avons même vécu dans notre entreprise avant de pouvoir emménager (enfin) chez nous.
En plus de toutes ces activités, vous êtes aussi restaurateur ?
L’acquisition du restaurant Le Mogador a, une fois encore, été une histoire de rencontre. Le précédent gérant avait eu besoin de mes services et j’étais devenu un habitué de son établissement. Entre nous, malgré des démarrages houleux (nous sommes deux hommes de caractère), une amitié sincère s’est développée avec le temps, quelque chose proche d’un lien de filiation. J’ai repris son restaurant et nous sommes passés de 3 à 10 collaborateurs. L’an dernier, le chiffre d’affaires avoisinait le million d’euros. Et comme toujours, nous assurons un service maximum pour nos clients en étant ouverts 364 jours par an.
Vous êtes adhérent du Medef depuis 2021…
Je sais garder du temps pour les sujets qui me tiennent à cœur. En adhérant au Medef, je me suis engagé pour la défense de mes droits et je reste informé en tant que dirigeant d’entreprise. J’ai d’ailleurs accueilli le Medef 17 pour une réunion sur le thème de la retraite. L’arrivée de Fabien Loy sur le sud du département renforce mes liens avec le réseau, car j’ai maintenant un interlocuteur de proximité !