« Entre interrogations, inquiétudes et questionnements, la compétition mondiale est aujourd’hui acharnée, même sur le marché domestique. Le MEDEF est fortement mobilisé afin de jouer un rôle influent dans le débat public. Les valeurs de notre syndicat patronal ont permis d’accomplir de grands progrès : en matière d’impôt de production, avec la flat tax, avec l’apprentissage et l’évolution des mentalités, sur les sujets autour de la formation… Et on constate que l’effet de stimulation fiscale fonctionne, car quand on baisse l’impôt, les recettes fiscales augmentent pour l’État.
En parallèle de ce constat, l’industrie ne représente plus que 9 à 10 % de notre PIB, ce qui traduit une désindustrialisation de la France et 2 tiers de nos produits manufacturés sont importés. Or l’Europe régit 70 % des règles qui s’appliquent à nos entreprises. Au sein de cette Europe, les décisions sont parfois dictées par des idéologies qui nous déconnectent des pays émergents. Des institutions se créent dans ces mêmes pays, et elles sont étrangères à notre système et à ses contraintes.
Aujourd’hui, nous avons besoin de normes – car elles nous protègent – mais de normes qui s’harmonisent et non qui se superposent. Nous sommes confrontés à des charges de reporting qui retardent, voire paralysent les actions européennes. Les engagements pris ont de la difficulté à être exécutés. Il est donc indispensable que nous travaillions avec les autres représentants pour peser collectivement et faire entendre nos voix.
Nous devons nous battre sur les dépenses contraintes : celles qui concernent l’immobilier, l’énergie ou la mobilité. Nous sommes mobilisés sur ces sujets et y serons particulièrement vigilants lors de cette période électorale ».
« Le travail sur les questions de création de valeur et de partage de la valeur est d’autant plus central que nous sommes dans un contexte inflationniste. Les marges de manœuvre se sont tendues depuis la période Covid et les jeunes générations arrivant sur le marché du travail font preuve d’attentes différentes et d’un nouveau rapport à leur emploi.
Il faut aujourd’hui que le travail soit qualitatif, intéressant, porteur de sens et que sa contribution, au-delà d’une sphère personnelle, s’étende à une perspective sociétale et donc mondiale. L’UNEDIC est financée à hauteur de 24 milliards d’euros par les cotisations des entreprises. La conjoncture économique a donc un impact majeur sur le fonctionnement de notre système d’assurance chômage, qui garantit une couverture à ceux qui perdent leur emploi, et qui permet à nos organisations de retrouver des compétences sur le marché de l’emploi et d’assurer le développement de nos entreprises. La réforme de l’assurance chômage est donc un sujet central dans les négociations portées par le Medef.
En termes d’éducation, notre syndicat milite pour l’accueil des élèves de seconde dans nos entreprises, mais aussi pour la réforme éducative qui va dans le sens d’un retour des matières scientifiques, techniques et des mathématiques dans l’enseignement secondaire.
En matière d’organisation du travail, il n’est pas admissible que le pouvoir public nous explique et nous contraigne à adopter des fonctionnements dogmatiques. Nous sommes les seuls, au sein de nos organisations, à savoir ce qui est nécessaire, juste et pertinent pour nos collaborateurs comme pour notre développement économique. Le Code du travail prévoit d’ailleurs que chacun doit faire ce qu’il estime nécessaire au bon fonctionnement de son organisation.
La semaine de 4 jours, qui vient filigraner les récents débats, est l’antichambre des 32 h, n’en soyons pas dupes. Pour toutes ces raisons, il est primordial de veiller à ce que la démocratie sociale s’exerce pleinement et les réflexions du Medef doivent alimenter les 4 priorités suivantes :
- l’emploi et le marché du travail,
- le pilotage de notre système de santé (dépendance, vieillesse, dette)
- l’éducation, en rapprochant les jeunes de l’entreprise
- le logement, et les enjeux de la mobilité