Directeur Général de Terra Lacta, première coopérative laitière de Nouvelle-Aquitaine.
Présentez-nous Terra Lacta
J’ai pris la direction de Terra Lacta il y a 3 ans, le 1er avril 2021. Terra Lacta est une coopérative agricole qui appartient à ses 2 000 adhérents, répartis sur toute la région Nouvelle-Aquitaine et les départements limitrophes. La coopérative compte 450 salariés. Aujourd’hui, Terra Lacta achète 760 millions de litres de lait de vache et de chèvre par an.
Que devient le lait que vous achetez ?
Une partie du lait est revendu en l’état, une partie est transformée en produits laitiers élaborés dans nos propres laiteries. Peut-être avez-vous déjà goûté au fromage blanc « Les Fayes », aux yaourts de la marque « Petit Vendéen » ou même aux petits fromages apéritifs « Sapristi ! ». Ils sont tous élaborés à partir de laits produits localement !
Quel est le contexte actuel de votre filière ?
Nous sommes, comme la plupart des secteurs, confrontés à un contexte complexe d’inflation de charges. Notre objectif est – et reste – de trouver de la valorisation pour nos adhérents, tout en composant avec des problématiques de normes et d’administration. L’équation estsensible. Au sein des missions de Terra Lacta figure l’accompagnement technique de nos éleveurs, sur des sujets allant de la qualité de l’alimentation animale à l’hygiène, à la qualité du lait, au bien-être animal ou aux traitements des troupeaux. Tous ces sujets participent à la valorisation de notre filière.
Plus généralement, au niveau régional, nous sommes confrontés à la problématique de renouvellement des professionnels : la nouvelle génération d’éleveurs doit être encouragée et soutenue. En plus des aspects techniques et réglementaires, nous nous portons caution bancaire et accompagnons les installations par le biais de primes. Un de nos sujets centraux, à l’instar de beaucoup de secteurs en France actuellement, est le besoin en main-d’œuvre. Notre accompagnement social est primordial sur ce sujet aussi.
L’actualité du moment, chez Terra Lacta…
Nous construisons une nouvelle laiterie à Limoges, qui va produire un fromage blanc exemplaire sur le plan environnemental, car nous allons retraiter notre eau (avec à terme un objectif de 90 % de retraitement), traiter nos déchets en filière de méthanisation et installer des panneaux photovoltaïques pour fournir 50 % de notre consommation électrique à l’horizon 2050 !
Quels sont vos rapports avec le MEDEF 17 ?
Durant mes précédentes fonctions, j’étais administrateur du MEDEF de la Manche. Mon
attachement à notre syndicat patronal est donc une histoire au long cours. Comparé à d’autres MEDEF départementaux, je suis marqué par le dynamisme du MEDEF 17, par son accueil, par la qualité des rencontres proposées et des informations données, que je relaie volontiers auprès de mon Comité de Direction.
Une anecdote personnelle, pour conclure cet entretien ?
La rencontre avec Stéphane Diagana, son discours inspirant et ses arguments, durant l’assemblée générale 2023, ont été le déclencheur de ma reprise de sport ! Depuis cette soirée, je me suis remis au footing… s’accorder du temps et se maintenir en forme est essentiel.